Des dépenses pour la promotion de la santé et la prévention toujours trop faibles

Contexte 

Le système de santé se concentre principalement sur le traitement des maladies, négligeant la promotion de la santé et de la prévention. En dépit de son efficacité prouvée pour réduire la morbidité et limiter les coûts des soins, la prévention et la promotion de la santé demeurent en effet sous-financée et marginalisée dans les politiques de santé. 

Analyse 

Les données de l’Office fédéral de la statistique de 2023 montrent que la proportion des dépenses pour la prévention et la promotion sur l’ensemble des dépenses pour le système de santé reste très faible. En 2021, la Suisse a ainsi dépensé 1,4 milliard de francs pour la promotion de la santé et la prévention, ce qui représentait 1,6% des dépenses totales pour la santé. Cette proportion n’a pratiquement pas évolué ces dix dernières années. 

Dépenses pour la promotion de la santé et la prévention : proportion sur l’ensemble des dépenses pour le système de santé 

(Adaptée de réf.¹) 

Conclusion 

La Suisse investit insuffisamment dans la prévention et la promotion de la santé. Des études montrent pourtant que cet investissement rapporte à la fois en termes de santé publique et d'économie. Une étude de l’Institut de recherches économiques de l’Université de Neuchâtel² a ainsi montré que chaque franc consacré à la prévention de l'alcoolisme permettait d'économiser 23 francs. Pour le tabagisme, l’économie atteignait même 41 francs. Ces chiffres soulignent l'importance de développer des stratégies préventives solides, capables de réduire la charge des maladies avant même qu'elles n'atteignent le stade des soins aigus.