Le système de santé suisse vacille. À Genève, 17 % des assurés renoncent aux soins pour des raisons financières. La médecine à deux vitesses est une réalité que nous ne pouvons plus ignorer. Le vieillissement de la population, les maladies chroniques et la pénurie de médecins ne font qu’aggraver la situation.
Les coûts explosent tandis que l'efficacité stagne. Les réseaux de soins intégrés, essentiels pour une meilleure prise en charge, peinent à émerger à cause d'un cadre légal trop rigide.
La refondation du système de santé suisse doit s’appuyer sur trois piliers : passer d’une approche centrée sur les soins à une santé globale, piloter le système à partir des besoins des citoyens plutôt que de l’offre, et démocratiser la gouvernance de la santé. En impliquant davantage citoyens et professionnels, nous pourrions mieux répondre aux défis démographiques, épidémiologiques et technologiques tout en respectant les principes de solidarité.
Des réformes claires doivent être engagées : faciliter l’accès aux soins, renforcer la prévention, et développer des équipes interprofessionnelles pour une prise en charge coordonnée. Les cantons et communes doivent être moteurs de cette transformation en mettant en place des solutions locales adaptées.
Il est urgent d'agir. Sans une réforme ambitieuse et structurée, notre système de santé continuera de se détériorer, au détriment de tous.