Découvrez la nouvelle méthode de calcul et les résultats en un tableau clair et explicite. Bien que cet outil soit crucial pour le pilotage du système, il existe encore aujoud'hui un risque significatif de surinterprétation ou de sous-interprétation. Il est important que les décideurs politiques, à qui cet outil est destiné, en soient conscients !
Les cantons sont contraints d’utiliser ces taux pour fixer les quotas maximaux d'admission, même s'ils disposent d'une certaine marge de manœuvre grâce aux facteurs de pondération.
C'est inquiétant car le risque de surinterprétation ou de sous-interprétation est important. Les politiques doivent en être conscients !
En effet, le « jonglage » auquel l'Obsan doit se livrer entre différentes sources de données (SASIS pool de données, pool tarifaire, MedReg, PSA, KS, RCC) pour évaluer l'offre en soins ambulatoires illustre bien, si besoin était, le manque de données fiables pour piloter le système de santé. Par ailleurs, une photo de l’offre sans la confronter à la structure par âge des médecins établis et du volume de médecin en formation dans les différentes spécialités ne permet pas de se déterminer sur une éventuelle pénurie à venir ou non. Des taux de couverture supérieurs à 100% peuvent cacher une pénurie prochaine… surtout dans les spécialités à faible volume.
Les données fournies par l'Obsan sont certes utiles et importantes, mais elles demeurent encore trop imparfaites pour garantir un pilotage fiable du système de santé. Par ailleurs, comme l’Obsan le souligne dans son rapport, un taux de couverture inférieur ou supérieur à 100% ne permet pas de conclure à une insuffisance ou une surabondance de l’offre, car les besoins objectifs en soins ne sont pas mesurables directement. Lorsqu’un canton atteint un taux de couverture supérieur à 100% dans une spécialité, il n’est donc pas possible d’affirmer si cela est dû à une offre excessive dans ce canton, ou à une offre trop faible en moyenne nationale.
En attendant des mesures plus précises, il est crucial d’adopter une approche prudente afin d’éviter les sur- ou sous-dotations régionales, qui pourraient nuire à l’ensemble du système de santé.