Publication scientifique

Qui aspire à une carrière de médecin de famille ?

Delta Echos #1

Qui aspire à une carrière de médecin de famille ? Qui aspire à une carrière de médecin de famille ?

Une enquête menée en 2017 en collaboration avec les 5 instituts universitaires de médecine de famille de Suisse (Lausanne, Genève, Berne, Zurich et Bâle) a évalué les plans de carrière des étudiants en master de médecine.

Méthode

Les chercheurs ont demandé aux participants d’estimer la probabilité qu’ils choisissent une carrière de médecin de famille en leur demandant de répondre à deux questions :

  • Estimer cette probabilité sur une échelle allant de 1 (très peu probable) à 10 (très probable)
  • S’identifier à l’un de ces quatre groupes :
    • Je suis décidé à devenir médecin de famille.
    • La médecine de famille est une alternative qui m’intéresse.
    • Je suis encore indécis.
    • Je ne veux pas devenir médecin de famille.

 

 

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Résultats

279 étudiants de master en médecine étudiant dans les différentes universités suisses ont répondu au sondage. Plus de 60 % des étudiants interrogés se dirigeaient potentiellement vers la médecine de famille, dont 19 % qui s’étaient déjà décidés pour la médecine de famille avec une probabilité de 9/10, et 42 % qui la considéraient comme une option intéressante. Les participants désignant la médecine de famille comme une option intéressante estimaient la probabilité de choisir la médecine de famille à 7/10. Dans le groupe des indécis, cette probabilité était évaluée à 5/10. Les étudiantes étaient plus particulièrement décidées à devenir médecin de famille.

Selon les étudiants interrogés, les principaux points forts de la médecine de famille étaient le type d’activité médicale, la relation médecin-patient et la possibilité de travailler à temps partiel. Les points faibles, quant à eux, étaient les possibilités de carrière, le salaire et le contexte politique.

Discussion

En 2008, une étude suisse montrait que seuls 10 % des étudiants se destinaient à la médecine de famille (1). Les résultats de cette enquête montrent donc que les efforts entrepris pour promouvoir la médecine de famille semblent porter leurs fruits. Néanmoins, les jeunes générations tendent à travailler plus souvent à temps partiel que leurs aînés, ce qui risque de limiter l’effet de ces changements.

 

Diallo, B., et al. Qui aspire à une carrière de médecin de famille après les études de médecine- Une enquête d’opinion auprès des étudiants, Rev Med Suisse, Vol. 6, no. 713, 2020, pp. 2140–2143.

https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2020/revue-medicale-suisse-713/qui-aspire-a-une-carriere-de-medecin-de-famille-apres-les-etudes-de-medecine-une-enquete-d-opinion-aupres-des-etudiants

1. Tschudi P, Bally K, Zeller A: Wer will heute noch Hausarzt werden …? Umfragen bei Medizinstudierenden und Jungärzten. Praxis 2013; 102:335–339.